Empilés comme des sardines


"Pas un homme ne choisit de devenir marin s'il n'a assez de talent pour se faire jeter en prison. Parce qu'être sur un navire équivaut à être en prison avec en plus le risque de mourir noyé. Et puis, en prison, on est mieux logé, mieux nourri et on se trouve généralement en meilleure compagnie"

Cette citation résume très bien la condition du marin de la marine à voile. Et aussi celle du flibustier. Du moins pour ce qui concerne le logement. Par nécessité, les navires flibustiers sont surpeuplés. L'abordage est la manoeuvre principale. Cela exige un équipage très nombreux. Cette promiscuité oblige à la discipline rigoureuse énoncée dans la chasse-partie. Jusqu'à 250 flibustiers peuvent s'entasser sur un pont de 40 mètres sur 12.

Ce qui veut dire que chaque flibustier dispose d'aussi peu d'espace sur le pont du navire que 2 mètres carrés. Sans compter la place que prennent les canons, les cabestans et tous les autres gréement du navire. L'espace à l'intérieur du navire est encore moindre avec tout ce qu'il faut emmagasiner de vivres. En plus, il y fait une chaleur écrasante.

Aujourd'hui, la règlementation canadienne des prisons exige qu'une cellule destinée à un prisonnier soit au minimum de 7.5 mètres carrés! Des cellules plus modernes font 13,5 mètres.

Les flibustiers vivent vraiment coudes à coudes. Au moins, ils bénéficient du grand air... incluant les pluies tropicales, les tempêtes, le soleil brûlant.

Le MANQUE D'ESPACE